FAQ

Bonjour et bienvenue sur la FAQ d’Europe Lingua. Vous trouverez ici les réponses à toutes les questions que l’on peut nous poser, que ce soit sur notre structure, notre projet, et bien d’autres encore !

 

1. Qu’est-ce qu’Europa Lingua ?

Europa Lingua est un think tank dont l’objectif est de promouvoir la création et la mise en place d’une langue commune européenne afin de de faciliter la communication au sein de l’Union Européenne, et de permettre l’apparition d’un sentiment d’unité et d’identité commune au sein des peuples européens.

 

1.1. Quelle forme prendrait cette langue? Quels en sont les critères ?

Cette langue européenne commune serait une langue construite, ferait la synthèse des langues européennes, n’appartiendrait à aucun État et n’aurait nulle ambition de supplanter les langues nationales (elle serait donc une langue commune mais pas unique). Langue égalitaire entres les hommes et les femmes, elle devrait également être moderne tout en étant représentative de l’histoire de la civilisation européenne. Cette langue devrait enfin être simple et naturelle afin de favoriser son apprentissage et sa diffusion dans toute l’Europe, mais aussi au-delà de ses frontières.

 

1.2. Quel type d’action menez-vous ?

Ce think tank encourage l’échange et la coopération entre différents acteurs  de l’Europe — citoyens, associations, ONG, représentants politiques, etc — autour de cette l’idée d’une langue commune. C’est donc un lieu de réflexion, de production d’idées et de débats, qui a pour finalité l’instauration d’une langue commune européenne.

L’association n’a pas de vocation lucrative et est apolitique. Elle tient à être indépendante et ne veut pas être affiliée à un parti ou une personnalité politique.

 

1.3. Existe-t-il déjà des langues potentielles pour votre projet ?

Les candidats potentiels sont nombreux. On peut penser notamment à l’interlingua, l’interlingue (occidental) ou même l’espéranto. Toutes sont des langues construites qui ont vocation à dépasser les frontière linguistiques. Nous vous invitons à visiter notre post “Tour de table des langues construites” sur notre site pour plus d’informations.

Mais une langue nouvelle peut aussi être créée. Nous avons, au sein du think tank, fait une proposition qui permettrait de répondre à l’ensemble des critères évoqués à la question 1.1. Nous proposons en effet l’Europeo. C’est selon nous une langue simple, naturelle, évolutive, moderne et égalitaire. Que ce soit dans sa création, ou sa vocation, l’Europeo a l’avantage d’être purement européenne. Toutes les informations se rapportant à l’Europeo se trouvent sur notre site, faites-y un tour !

Nous insistons sur le fait que l’Europeo n’est qu’une proposition et un candidat parmi d’autres. Nous sommes évidemment ouverts aux autres langues potentielles. Il s’agit justement de regrouper l’ensemble de ces langues et leurs sympathisants au sein de notre think tank, en vue d’échanger et de débattre. Les critères dont nous avons fait part à la question 1.1 sont eux aussi sujets à débat. L’objectif d’Europa Lingua est d’instaurer à terme une langue commune européenne. Quelle qu’en soit la forme, elle sera issue du débat d’idées et de concepts. Toutes les tendances doivent être prises en compte.

 

1.4. Et pourquoi pas l’espéranto ?

L’espéranto est bien sûr un candidat potentiel à la réalisation de notre projet de langue commune européenne. Sa vocation consiste là aussi à dépasser les frontières linguistiques en adoptant une langue commune. L’espéranto a d’ailleurs eu des effets directs et concrets dans l’histoire de l’Europe, et aujourd’hui encore, il est parlé par des milliers d’utilisateurs. Pour toutes ces raisons, l’espéranto pourrait devenir la langue commune de l’Europe et peut être défendu de la sorte.

Néanmoins, nous pensons que l’espéranto ne répond pas à tous les critères que nous avons évoqué à la question 1.1. En effet, bien que l’espéranto nécessite seulement 150h d’apprentissage selon les estimations, il n’est pas “simple et naturel” comme nous le préconisons. De plus, ce n’est pas “une langue égalitaire entre les hommes et les femmes”, or nous estimons que c’est un élément aujourd’hui primordial. Il faut noter que l’espéranto a été créé au XIXème siècle, époque qui était étrangère à ce genre de considérations. Enfin, bien que les racines de l’espéranto soient européennes, sa vocation reste avant tout universelle, et ne compte pas se restreindre aux frontières de l’Europe. C’est notamment à partir de ce constat de nécessité de modernité que nous avons décidé de créer et de proposer l’Europeo.

Mais encore une fois, Europa Lingua est un lieu d’échanges ; l’espéranto n’est pas rejeté mais il doit être discuté, comme d’ailleurs toutes les autres langues proposées.

 

 

2. Pourquoi ne pas continuer à utiliser l’anglais ?  

Plusieurs raisons nous amènent à penser que l’anglais n’est pas la solution pour communiquer en Europe, que ce soit sur le plan professionnel, politique ou touristique. Une réelle langue neutre et commune doit venir s’y substituer.

Premièrement, on ne devrait pas continuer à utiliser l’anglais car c’est injuste envers les non anglophones. L’anglais, contrairement à la croyance populaire, est une langue difficile à apprendre. Le rapport Grin, publié en 2005, a déterminé que 1500 heures d’apprentissage environ sont nécessaires pour pouvoir parler couramment l’anglais, soit 10 fois plus qu’une langue construite. De plus, les britanniques bénéficient d’un avantage considérable grâce à leur langue, notamment dans les négociations politiques et commerciales. Pensez à vos propres discussions avec des Anglophones (Britanniques, Irlandais, etc). Ne trouvez-vous pas que l’échange n’est pas équitable ? Pensez aux négociations, aux accords… Le simple fait que les anglophones utilisent leur propre langue dans le milieu professionnel induit directement un rapport de domination qui leur est favorable, et qui pour vous, est défavorable. L’usage de l’anglais a aussi de grandes conséquences sur les économies des frais de traduction. Le rapport Grin évalue par ailleurs que l’usage de l’anglais rapporte 15 milliards d’euros par an à la Grande Bretagne.

Deuxièmement, on ne devrait pas continuer à utiliser l’anglais car il ne permet pas un réel sentiment d’appartenance commune sur le continent. Nous souhaiterions simplement voir qu’un Hongrois et un Suédois qui se retrouvent en Espagne ne parlent pas entre eux en anglais, mais avec une vraie langue commune et neutre. Cela faciliterait les échanges et les rendrait surtout beaucoup plus naturels. Le sentiment d’appartenance commune en Europe serait lui aussi beaucoup plus important. En effet, toute civilisation possède, ou a possédé, une langue qui unit ses habitants. Pensez au latin pour l’Empire romain ou l’arabe pour l’Empire musulman par exemple. Or l’anglais n’est pas la langue de l’Europe, il ne s’est imposé que très récemment comme langue de travail privilégiée. Face à lui, nous croyons fermement à l’idée qu’une langue commune européenne parviendrait à fédérer l’Europe et à unir ses habitants. Dans le climat actuel que l’on connaît, cela nous semble urgent.

Troisièmement, on ne devrait pas continuer à utiliser l’anglais car le Royaume-Uni a décidé de quitter l’Union Européenne. En effet, avec le Brexit, il semble invraisemblable de parler la langue d’un pays qui ne fait plus partie de l’union. L’Irlande et Malte restent les seuls pays de l’Union Européenne mais ils ont choisi respectivement l’irlandais et le maltais. Pourquoi donc l’anglais serait la langue majoritairement utilisée en Europe? Il est temps d’adopter une langue commune et neutre en Europe.

 

 

3. Je n’ai pas envie que le français disparaisse, voulez-vous remplacer les langues nationales ?

Loin de nous l’idée de remplacer les langues nationales. Nous voulons une langue pour que les Européens puissent communiquer entre eux, mais nous souhaitons préserver la richesse linguistique et culturelle des nations européennes. Nous souhaitons donc une langue commune mais pas unique. Concrètement, la langue commune serait une LV2 enseignée dans toutes les écoles d’Europe. Elle serait utilisée au sein des institutions européennes et pourrait être utilisée entre les citoyens européens.

 

 

4. Avec le progrès technologique et l’apparition de traducteurs de plus en plus performants, quel est l’intérêt d’une langue commune ?

La langue est le fondement de la culture. Au-delà d’un simple échange d’information, une langue permet le partage d’une conception du monde. Dans bien des cas, l’échange devrait être naturel, et ne devrait pas nécessiter une interface pour pouvoir fonctionner. Bien que ces traducteurs soient de plus en plus souvent utilisés à l’écrit, voulez-vous vraiment parler et discuter au quotidien à l’aide d’une machine ?

 

 

5. Ça risque de coûter cher cette histoire…

Au contraire ! Une langue commune en Europe serait une opportunité économique. A titre d’exemple, les frais de traduction représentent plus de 40% du coût de fonctionnement de l’Union Européenne ! L’introduction d’une langue commune ferait ainsi immédiatement disparaître ces coûts de traduction, et l’argent non dépensé pourrait être réutilisé dans d’autres secteurs.

De plus, les coûts des enseignants et des cours de langue européenne seraient minimes. En effet, les langues construites sont spécifiquement faites pour être simples à apprendre et à maîtriser. Par exemple, il est estimé que seules 150 heures d’apprentissage sont nécessaires pour pouvoir parler couramment l’Espéranto. En comparaison, l’anglais en nécessite 1500. Par un temps d’apprentissage réduit, on obtient des coûts réduits.

Au total, le rapport Grin estime que l’implémentation d’une langue commune permettrait d’économiser 25 milliards d’euros par an, soit 50 euros par européen par an. Non seulement ce n’est pas cher, mais l’introduction d’une langue commune permettrait de faire des économies.

 

 

6. Une langue construite, ça n’a jamais marché, pourquoi pensez-vous pouvoir renverser la tendance ?

Détrompez vous ! L’Espéranto est la première langue construite qui nous vient à l’esprit, mais ce n’est pas le seul exemple de langue dite « artificielle ».

Des langues construites ont déjà été adoptées par un certain nombre de pays et elles ont très bien été intériorisées. Par exemple, l’arabe littéraire est une langue reconstruite qui est parlée par un grand nombre d’habitants du monde arabe. Il en est de même pour l’hébreu, le swahili ou encore le norvégien. Ce sont des langues qui se sont basées sur des langues/dialectes préexistants, puis ont été reconstruites dans une structure simple. Cela a permis d’unifier les peuples et de créer une cohésion dans les entités politiques. C’est précisément ce que nous voulons réaliser avec Europa Lingua : une langue commune qui ferait la synthèse des différentes langues européennes.

 

 

7. Vous ne seriez pas un peu idéalistes ?

Toute idée ambitieuse est d’abord jugée folle, puis dangereuse et enfin évidente. L’Union Européenne était à l’origine une idée follement ambitieuse, idéaliste. Mais elle est progressivement devenue réalité. Nous pensons que l’Union Européenne a besoin d’idées nouvelles, car sa popularité a rarement été aussi faible. Cela est en partie lié au fait que l’idéal européen s’est rapidement transformé en pragmatisme économique; la culture et l’union entre les citoyens ont été relégués au second rang. L’introduction d’une langue commune viendrait redynamiser l’élan européen et renforcer le sentiment d’appartenance commune.

 

Nous travaillons pour que notre idée folle devienne, à terme, une évidence.